La Sicile

 

Selinunte

 

 

La ville de Selinunte a été fondée par des colons grecs de Megara Hyblaea au

cours du 7ème siècle avant J.C. sur un promontoire au-dessus de la mer compris

entre deux fleuves, dont l'estuaire était alors navigable.

Selinunte devint rapidement une cité puissante où le commerce et l'activité

artistique étaient florissants.

Le mot désigne une variété de céleri sauvage qui poussait dans la région. Rivale de

Ségeste  elle a longtemps fait alliance avec Carthage.

Elle a néanmoins été partiellement détruite en 409 avant J.C. par Hannibal

puis tomba dans l'oubli après la seconde guerre punique.

 

 

 

  

10 juin, profitons du panorama depuis notre chambre...

  

Au loin la méditerranée, à droite "l'amphithéâtre" de l'hôtel.

Il est temps de rejoindre le site de Selinunte.

 

Selinunte : colline orientale

 

  

Devant une maquette de la cité antique, Tania nous relate l'histoire de Selinunte.

A droite l'entrée du site archéologique.

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Le plan du site : l'acropole et la colline orientale

  

Nous sommes sur la colline orientale, située à l'est de l'acropole,

quartier autrefois densément peuplé.

  

La colline rassemble les vestiges d'au moins douze temples des -VIe et -Ve siècles.

  

Parmi ceux-ci, trois temples adjacents s'imposent aux yeux des visiteurs :

du sud au nord, les temples E, F, G, tous doriques,

mais très différents entre eux, d'époque et de style.

 

  

Le temple E est perché sur un soubassement, huit marches y donnaient accès,

  

Plan du temple E. On a une idée du monument en comparant à la taille de la personne...

  

Il date de -460/-450, consacré à Héra, construit sur deux bâtiments antérieurs,

il est dorique périptère (6 colonnes sur 15) : il a été remonté (anastylose).

  

Partiellement reconstruit dans les années 1960, il était probablement dédié à Héra.

  

Il est considéré comme l'un des plus beaux exemples d'architecture dorique en Sicile.

  

Vues de l'acropole depuis le temple E

     

L'intérieur du temple E. A droite, vue des temples F et G depuis le temple E

  

Tout ce remue ménage ne perturbe pas les actuels locataires de ce temple...

  

Les temples de Sélinonte se distinguent par un plan allongé,

avec une cella très reculée et fermée (adyton),

un fronton accentué par une double rangée de colonnes, un perron situé en avant

et une tendance à l'extension des volumes annonçant les temples hypèthres à venir.

 

  

Direction les  temples F et G

  

Plans des temples F et G. Les questions relatives à la construction

et au génie civil viennent à l'esprit,

puisqu'on a trouvé dans ces temples des éléments de pignons de 70 tonnes,

jadis juchés à 20m de hauteur et ajustés au millimètre près.

  

Le temple G remonte à -520 : non restauré, il présente l'aspect d'un invraisemblable chaos.

Dédié à Zeus, ce fut un des plus grands temples de l'antiquité.

D'une longueur de 113/54m avec des colonnes d'une hauteur de 16m.

Ses colonnes ne sont pas cannelées et les chapiteaux très larges sont nettement archaïques.

  

Le temple F dédié à Athéna, est plus petit que le précédent.

Il date de la fin du VIème siècle av.JC.

Aujourd'hui il est complètement détruit. Ses colonnes cannelées gisent à terre.

  

Vue du temple E depuis les temple G et de l'Acropole que nous allons visiter...

  

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Mais avant l'Acropole un détour s'impose pour déguster une spécialité sicilienne : le MARSALA

On attribue la popularisation du Marsala au marchand anglais John Woodhouse.

En 1773, il accosta au port de Marsala et découvrit le vin qu'on produisait dans la région (appelé Perspectum), dont le goût rappelait les vins fortifiés espagnols et portugais alors très en vogue en Angleterre.

Le processus de fabrication de ce vin augmentait son degré d'alcool et accentuait sa saveur, tout en préservant ses qualités au cours des longs voyages par mer.

Les cargaisons qu'il exporta en Angleterre connurent un tel succès qu'en 1796, John Woodhouse revint s'installer en Sicile où il créa sa propre entreprise de production, entamant ainsi une commercialisation de masse du Marsala.

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Il existe différents types de vin de Marsala : blanc, rouge, sec et amabile (semi-doux), et différentes classifications, en fonction de leurs caractéristiques et de leur âge, parmi lesquelles :

- Marsala Fine : 17% d'alcool minimum et un an d'âge.

-Marsala Superiore : 18% d'alcool minimum et deux ans d'âge.

-Marsala Superiore Riserva : 18% d'alcool minimum et quatre ans d'âge.

-Marsala Vergine Soleras : 18% d'alcool minimum et cinq ans d'âge.

-Marsala Vergine Soleras Riserva ou Soleras Stravecchio : 18% d'alcool minimum, 10 ans d'âge, et aucun additif hormis de l'alcool de vin ou de l'eau-de-vie.

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La journée n'est pas terminée, loin de là...

Le programme : retour à l'hôtel,

en traversant les vignobles, pour le déjeuner, puis direction Segeste et Palerme !

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Adyton : terme d'architecture qui désigne, dans un temple grec antique, un espace réservé à certaines fonctions, la plupart du temps religieuses.

Anastylose : terme archéologique qui désigne la technique de reconstruction d'un monument en ruine grâce à l'étude méthodique de l'ajustement des différents éléments qui composent son architecture.

Cella : partie close d’un temple romain, généralement de forme rectangulaire, parfois ronde. Elle s’ouvre sur l’avant du temple par une porte à deux battants.

Hypèthre : se dit d'un édifice ne possédant pas de toit

 

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